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SUR LES LA^GUES CELTIQUES, i?
pour y revenir plus lard, le double emploi du même signe ,
pour des rapports difïerents, en gallois, et qui correspondent
d'autre part à l'identité de forme du datif et de l'ablatif en
grec, et souvent en latin. Ajoutons, sans y insister mainte-
nant, que c'est le même signe, ou à peu près, dans ces deux
langues, Vi, qui, en gallois , est préposé, sans cependant faire
corps avec le mot, tandis qu'en latin et en grec il est placé
après, ou souscrit à la fin.
Mais le rapport correspondant au génitif n'est pas toujours
rendu en gallois par une préposition , il s'en faut de beaucoup.
L'usage le plus ordinaire est d'y suppléer par la collocation
des substantifs. Celui qui représente le génitif est placé le
dernier ; ce qui , au fait , ne favorise pas la clarté , quoiqu'on
général le sens n'y perde pas.
DU SUBSTANTIF, EN BRETON.
Cette manière de représenter le rapport du génitif par
la situation relative de deux substantifs est aussi commune
au breton. C'est une nécessité de la similitude des deux
langues: elles ne pouvaient guère différer sur un point aussi
important. Cependant elles ne laissent pas, malgré cette
communauté, de différer beaucoup, je ne dis pas essen-
tiellement , mais pratiquement. Quoique cette manière de
formuler le sens du génitif soit très-usuelle dans le breton ,
on ne s'y tient pas aussi rigoureusement et aussi exclusive-
ment, pour ainsi dire, qu'en gallois; et c'est ici que le bre-
ton, par la pratique et par l'habitude, diffère considérable-
ment du gallois. C'est même le point, sans comparaison, le
plus distinctif des deux langues ou plutôt des deux idiomes;
car les Bretons ont un emploi très-fréquent de la préposi-
tion qui correspond à de, dans les langues néo-latines. Euz
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