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DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. ix
faut pas moins ranger le mot dans la classe de ceux i^ui
sont empruntés, parce que la probabilité l'exige. Or, à la
rigueur, presque tous les mots sont composés, surtout dans
les langues auxquelles nous avons à comparer les langues
celtiques. Les mots y ont une physionomie qui les lait
reconnaître comme appartenant à telle ou telle partie du
discours. Ce caractère dépend de la terminaison du mot;
car les noms, les verbes, les adverbes, etc. ne se termi-
nent pas ordinairement de même, mais ont, la plupart
du temps, une inflexion qui les distingue. C'est ce qui a
l'ait établir deux éléments dans les mots , la racine et la
syllabe alïixe. La première désigne l'idée fondamentale
d'une manière générale , la seconde la détermine et en
fait une partie spécifique du discours. Cette même racine
peut avoir un emploi très-étendu, modifié chaque fois
par une nouvelle terminaison.
La racine simple est également variée , dans la même
étendue, par une particule qui la précède et qui lui est
unie.
Ces mots, modifiés des deux manières que je viens
d'énoncer, peuvent être jugés parla même règle qui sert
à reconnaître l'origine d'un mot composé de deux racines,
comme nous l'avons exposé plus haut.
Tout ce qui précède est évident et reconnu , et n'exige
pas qu'on s'y arrête.
iMais voici le point difficile, et où je ne vois pas qu'il
y ait des principes établis pour nous conduire.
Si dans les deux langues il y a une racine comnmne ,
et qui soit terminée , dans chacune d'elles , par une afiixe
propre à la langue , comment reconnaître s'il y a em-

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